José MPONGO, septembre 2007
Rappelons-nous que le disciple de Jésus, c’est tout chrétien qui a choisi de marcher et de vivre avec Jésus ; il adhère ainsi à sa « communauté ». De ce fait, le Maître devient son modèle de vie ; le disciple se met à son école, il se soumet à son mode de vie. Pour son bon fonctionnement, toute communauté a un règlement. Celui de Jésus se résume en l’amour de Dieu et du prochain.
De même qu’on ne naît pas chrétien mais on le devient, de même on devient disciple. Dès lors, être disciple c’est se livrer à un cheminement dont l’objectif principal est de ressembler chaque jour au Maître. Cela nécessite de la part du chrétien disciple une démarche quotidienne et constante de conversion : la vie de la personne qui se donne au Christ doit devenir différente de celle d’avant.
« En vérité, en vérité, je suis la porte des brebis » disait le Seigneur Jésus ( Jn 10, 7 ). En d’autres mots, Jésus se définit comme le passage obligé pour tout chrétien d’aller vers le Père. Nous devons donc demeurer en Lui c’est-à-dire vivre avec Lui et comme Lui pour accéder au Royaume du Père.
« Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite » recommandait le Seigneur Jésus-Christ à ses auditeurs ( Lc 13, 24 ). Que signifie pour nous, membres de la Communauté Famille chrétienne, cette recommandation du Seigneur ?
Notre vie de chrétien ne se limite pas à la conversion et à l’enthousiasme du début, nous devons durer, nous devons prendre les moyens qui permettent de persévérer dans notre vocation. En nous demandant de passer par la porte étroite, le Seigneur Jésus nous invite à un double comportement, vis-à-vis de Dieu et vis-à-vis de notre prochain.
1.Vis-à-vis de Dieu, nous avons à nous attacher davantage à Lui pour nous préparer chaque jour à la vie éternelle. Devenus disciples de Jésus, en effet, notre relation avec Dieu doit être une relation d’amour, de confiance, de foi et non plus une simple relation d’obéissance à la loi. Nous devons remettre toute notre vie entre les mains du Seigneur. Nous devons apprendre à Lui faire confiance, à compter sur Lui comme un petit enfant qui se laisse aux bons soins de ses parents.
Comment nous attacher à Jésus ? En nous débarrassant de nos suffisances, de nos fausses sécurités. Quelles sont ces fausses sécurités ? C’est par exemple le recours à des coutumes qui nous aliènent,( port du cordon sur la hanche ), à des voyants, aux jeux du hasard, à l’horoscope, bref à toutes ces pratiques qui nous garantissent le bonheur, l’avenir. Passer par la porte étroite, c’est donc avoir foi au Seigneur ; décider de se confier au Seigneur en toutes circonstances au lieu de nous replier sur nous-mêmes car Lui seul sait pouvoir à nos besoins. Nous abandonner ainsi au Seigneur, c’est faire preuve d’humilité, de fidélité et de pauvreté de cœur comme Marie, notre Mère.
- Vis-à-vis de notre prochain, nous sommes appelés à avoir les attitudes qui furent celles du Christ ( Philippiens 2,5 ). Le Seigneur Jésus-Christ nous invite à nous débarrasser de tout ce qui nous encombre, nous alourdisse les bras, nous empêchant ainsi d’entrer dans la vie de Jésus, de vivre comme Lui. Il peut s’agir de la rancune, de la colère, de la jalousie, de la haine, du mensonge, des querelles, des envies, des mauvaises fréquentations, de l’intolérance, de la critique négative, de l’orgueil, de l’égoïsme…bref, de tous ces sentiments négatifs qui nous enferment sur nous-mêmes, nous rendent imperméables aux besoins des autres. Ils nous mènent à la perdition ( Mt 7, 13 ) car ils finissent par nous éloigner de notre prochain et, par conséquent, de Jésus. En nous dépouillant de tous ces encombrements, nous cherchons à faire de notre vie un acte d’amour comme Jésus, nous nous ajustons à Lui pour vraiment être ses amis. Cet amour du prochain s’exprime par la bonté du cœur, l’humilité, la douceur, la justice, la miséricorde, la paix, la vérité…
- Passer par la porte étroite, c’est aussi dire non aux anti-valeurs qui minent notre société : l’avortement, l’euthanasie, le concubinage, le mariage par essai…
Oui, bien aimés de Dieu, sachons que marcher à la suite de Jésus comporte des exigences, beaucoup d’exigences. Rappelons-nous la réaction de nombreux disciples après le discours de Jésus sur le pain de vie : « beaucoup cessèrent de Le suivre » ( Jn 6,66 ). Il n’est pas évident d’affirmer sa foi et d’en vivre. Il ne suffit pas de se contenter de la pratique religieuse ( assister à l’eucharistie dominicale, participer aux activités spirituelles de la Communauté Famille chrétienne, s’adonner à des exercices spirituels…) pour être un vrai disciple de Jésus. Nous devons chaque jour nous engager à suivre et imiter notre Maître, en combattant notre égoïsme, afin d’être comme Lui au service du Père et des autres, de façon gratuite, désintéressée.
C’est grâce à nos bonnes œuvres accomplies sur cette terre que nous aurons accès au Royaume du Père. Nous devons, dès lors, chaque jour faire le vide en nous, nous libérer de nos idées, de nos préjugés, de nos traditions pour progresser dans une plus grande fidélité à Jésus Christ, l’unique Porte pour accéder au Royaume du Père. Il nous est difficile, certes, en tant qu’humains, d’éliminer tous ces vices. Le Seigneur sait que nous sommes faibles. Cependant, à travers la Communauté Famille chrétienne, Il nous donne les moyens de nous améliorer, de progresser sur le chemin de la « perfection ». Il y a , bien sûr, la prière, la méditation de sa Parole par laquelle Il nous enseigne, les diverses activités organisées par la Famille chrétienne. La journée du couple prévue le 29 de ce mois de septembre 2007, est l’une de ces occasions que le Seigneur utilise pour nous donner des pistes de changement. Ne loupons pas, bien aimés du Père, ce clin d’œil du Seigneur, cette perche que le Seigneur nous tend. En tant que disciples, nous avons le devoir d’amener d’autres couples à connaître Jésus pour vivre le bonheur conjugal sous son regard et sa direction. Aussi, n’hésitons pas à inviter d’autres époux à cette manifestation pour écouter le message du Seigneur à travers l’orateur du jour.
Rien n’est impossible à Dieu disait l’Ange Gabriel à Marie. Comme elle, laissons le Seigneur nous modeler. Demandons à l’Esprit Saint de nous émonder et nous faire avancer sur le chemin de l’excellence ; qu’Il nous aide à rechercher la véritable liberté, à persévérer sur le chemin de la sainteté.
Puisse le Seigneur nous accorder la grâce d’aimer ce qu’Il nous commande et de le mettre en pratique !