Introduction.
Après les quatre lois spirituelles- l’étape de la découverte de l’amour de Dieu et des moyens pour jouir de cet amour-, nous poursuivons notre cheminement spirituel avec l’étape des affermissements c’est-à-dire celle de l’approfondissement des 4 lois. Cette étape a commencé avec l’enseignement du Père Philippe, le mercredi des cendres, sur « les sacrements : signes de l’amour de Dieu ».
L’homme est créé pour
- être l’ami de Dieu, vivre en relation, en alliance avec Dieu par la foi ;
- être heureux : jardin d’Eden ( Ps 32, 11 ; Ph 4, 4 ) ;
- être épanoui : spirituellement, physiquement, matériellement, socialement.
Plusieurs obstacles à cet épanouissement qui empêchent l’homme de vivre dans une foi véritable. Parmi ces obstacles : les maladies psychosomatiques, les blessures intérieures, le péché, les liens, le monde, l’homme. Ce soir, nous allons parler des deux premiers.
1. Maladies psychosomatiques.
Rappel
l’homme est composé de trois parties :
- corps : organe qui le met en contact avec le monde à travers les 5 sens ;
- âme : principe vital qui donne vie, partie qui le rend conscient de lui-même et permet de le différencier des autres ; partie qui marque la personnalité, l’identité de l’homme. Elle a 3 fonctions : intelligence, sentiments, volonté;
- esprit : partie qui le met en communion avec Dieu, pour la connaissance du bien et du mal.
Définition
Les maladies psychosomatiques sont des maladies dues à un problème d’ordre émotionnel ou affectif et qui se manifestent physiquement. La maladie traduit une angoisse, une détresse morale, un stress ou un choc psychologique…dont la cause peut être :décès, divorce, séparation, accident, perte d’emploi ,souci, abus sexuel… Lorsque le moral est soumis à rude épreuve, le physique ne tarde pas à montrer des signaux de détresse qui traduisent des maladies psychosomatiques. Les troubles physiques qui apparaissent se localisent en général au niveau le plus sensible du corps.
Quels sont les principaux symptômes ?
Les contrariétés et l’émotivité peuvent provoquer un certain nombre de déosorde. La liste suivante n’est pas exhaustive:
- les troubles gastro-intestinaux : ulcère de l’estomac, le foie, les intestins, le colon
- les maladies de la peau ( eczéma, transpiration excessive…)
- les troubles du sommeil, les retards de croissance, la fatigue…
- la perte de la libido
- les déséquilibres de l’alimentation ( boulimie, l’anorexie ), l’alcoolisme
- l’hypertension artérielle, l’infarctus ; les migraines
- les problèmes respiratoires : asthme
- la chute des cheveux…
Quelles en sont les conséquences ?
Elles sont trè variées :
- stress, déprime, surmenage, idées noires, pensées négatives : la vie devient une croix ; manque de joie, paix, tranquillité, maîtrise de soi, on vit dans la peur, l’agitation…
- dépendances aliénantes : drogue, alcool, gourmandise…
- dépravations sexuelles : libertinage sexuel, pornographie, viol, prostitution, relations sexuelles contre nature ( sodomie, onanisme…)
- stress psychoaffectifs : traumatisme, hypersensibilité, délires amoureux, activités débordantes…
- dépendances médicales
- perte de foi : on doute de l’amour de Dieu
2. Blessures intérieures.
Définition :
L’homme est constitué du corps, de l’âme et de l’esprit. C’est du cœur que sortent les pensées perverses ( Mc 7, 18-23 ). Le cœur peut aussi être blessé , suite aux différentes offenses ( péché ), traumatismes et par des événements marquants. Les blessures intérieures sont une souffrance du cœur – sentimentale ou affective- dont l’origine peut se situer à n’importe quel moment ou étape de la vie ( conception, naissance, petite enfance, âge scolaire, âge adulte ) et dont les effets persistent encore aujourd’hui dans notre comportement même si notre conscience fait semblant de les voiler. Les blessures intérieures détruisent notre intérieur, notre vie ( spirituelle, sociale ) . Elles peuvent constituer un frein à la croissance ( spirituelle, humaine, sociale ) car elles viennent souvent entraver notre imagination, notre volonté, notre sensibilité, notre intelligence. . Si le cœur est blessé, c’est tout l’être qui est désorganisé et détruit.
Quelles en sont les causes ?
Il existe 4 grandes causes de blessure :
- La vie ( les blessures de la vie ) : blessures consécutives aux épreuves de la vie( mort ), blessures liées au milieu social, culturel et professionnel (préjugés, l’injustice- tort subi-), blessures liées à la vie du couple ( viol, violence conjugale, l’infidélité, l’agressivité d’un conjoint ).
- La famille ( les blessures dues à la famille et à l’éducation ) : celles de la conception ( la menace d’avortement ou le désir d’avortement)et celles reçues de la famille( disputes et querelles incessantes des parents ou des membres de la famille ; l’ivrognerie des parents ;la sévérité excessive des parents ou leur incompréhension ; la méchanceté de la marâtre ou du père nourricier ).
- Le péché ( les blessures liées au péché ) : suite à la trahison, la calomnie, l’adultère , l’avortement, on n’a perdu la communion et la paix intérieure, on vit dans l’anarchie ; le manque d’amour fait naître la jalousie ; dans des familles déchirées, les enfants deviennent des délinquants et commettent vols, agressions, déprédations.
- Les blessures en relation avec Dieu : la blessure du péché : le péché défigure l’homme éloigne de Dieu, blesse Dieu et notre prochain
Quels en sont les signes ?
- l’esprit de contradiction
- les signes affectifs : la tristesse, la peur, la timidité
Quelles en sont les conséquences ?
Deux types de comportement :
- Sentiment de rejet par la société, ce qui entraîne l’isolement, la nervosité et l’irritabilité
- Révolte : L’homme blessé manifeste l’hostilité et l’agressivité. Il est rancunier, haineux, jaloux, nerveux, violent, insupportable ; il a la parole blessante, qui fait mal. Il peut verser dans la toxicomanie, le viol, la fugue, l’impudicité, la mégalomanie, la méfiance. Il peut aussi développer des idées de culpabilité et de suicide. Il vit dans la peur.
3. Conclusion. Quels remèdes ?
Les maladies psychosomatiques comme les blessures intérieures traduisent une souffrance, elles entraînent une privation: l’homme ne sait pas être heureux comme le veut son Père. Elles provoquent un déséquilibre dans sa vie et constituent une porte d’entrée pour les démons, les forces du mal, les forces négatives.
Il faut donc les soigner par la voie médicale, en utilisant les remèdes médicamenteux et non médicamenteux ( sport, repos, diététique ). Mais pour nous chrétiens, la médecine ne suffit pas; nous devons aussi recourir à la voie spirituelle c’est-à-dire à Jésus, le Médecin des médecins, à travers la prière de la guérison intérieure et de la délivrance. Pourquoi recourir à Jésus ? A cause des liens de dépendance occasionnées par ces maladies et ces blessures intérieures. Jésus est venu pour que les hommes soient sauvés ( 1 Ti 2, 4 ) et qu’ils aient la vie en abondance ( Jn 10, 10). Seul le Seigneur Jésus peut purifier notre corps, le guérir et libérer notre mémoire de tous les éléments négatifs qui peuvent influencer notre comportement. Seule sa guérison est totale et définitive ; elle nous permet de rayonner de sa joie.
Alors, demeurons en sa présence en intensifiant notre vie de prière :une prière de foi comme celle du centurion Romain : « Seigneur, dis seulement une parole et je serai guéri » ; dans ma foi, je ne Lui impose pas ce que je veux, mais j’accepte ce que Lui décide ; une prière d’écoute à travers la méditation de sa Parole ; une prière de repentir à travers le Sacrement de la Réconciliation, la mortification, le jeûne et le partage.
AMEN |